— Basé sur les articles publiés dans Quasar CPC numéro 14 et numéro 19, Électronique, par OffseT, et numéro 8, Électronique, par Cracky.

Nous allons ici traiter de tous les aspects qui concernent la mise en œuvre de lecteurs de disquettes 3”1/2 sur CPC. Comme nous sommes dans la section “Électronique”, nous allons bien sûr voir plus en détail tous les aspects matériels liés au montage de tels lecteurs sur CPC. Mais, sans les logiciels qui vont bien, l'exploitation des 3”1/2 est rapidement limitée. Aussi, nous allons également parler des sympathiques petits programmes qui vont aider votre CPC à se sentir comme un poisson dans l'eau avec son nouveau 3”1/2.

Le montage le plus commun consiste bien souvent à préparer un lecteur 3”1/2 en externe, en plus du bon vieux lecteur 3” interne donc. Ceci est rendu possible grâce au fait que le CPC(+) dispose d'un port “external floppy” qui est parfaitement adapté pour un tel branchement.

Avant de commencer, listons le matériel nécessaire. Pas grand chose en fait… Tout d'abord, il nous faut un lecteur 3”1/2. Le plus simple est de vous procurer un vulgaire lecteur pour PC¹⁾. Si vous possédez un lecteur externe Amiga, ça peut aussi aller et vous aurez l'avantage d'avoir un joi boitier. Toutefois, il vous faudra l'ouvrir pour ne conserver que le lecteur car la petite carte électronique ajoutée dans celui-ci ne nous est d'aucune utilité sur CPC. Dans tous les cas, si vous devez acheter le lecteur, contentez-vous d'un lecteur PC, car ça coûte beaucoup moins cher. Vous n'aurez certes pas de beau boîtier métallique comme avec un lecteur externe Amiga, mais un lecteur 3”1/2 se loge très bien dans une vieille boîte de rangement de cassette vidéo par exemple…

La deuxième chose très importante est l'alimentation du lecteur. En effet, celui-ci fonctionne au 5V²⁾ mais on ne peut pas utiliser l'alimentation interne du CPC car elle est calculée trop juste³⁾. Les blocs d'alimentation 5V étant rares et chers, je vous propose une autre solution. Procurez-vous une alimentation multiple qui sorte au moins du 7,5V sous 1A. On trouve de telles alimentations dans n'importe quel magasin faisant de la HIFI ou de la vidéo et c'est bien plus élégant qu'un bloc d'alimentation PC volumineux et bruyant.

Le petit blond à lunettes dit qu'il y a un problème dans ce que je viens de dire car une alimentation multiple ne délivre absolument pas du 5V ! Certes, mais on a deux solutions pour résoudre ce petit problème… Le plus simple est d'alimenter le lecteur en 4,5V, ça marche mais vous diminuez la durée de vie de votre lecteur d'autant que ces alimentations ne sont pas régulées. Je vous conseille plutôt de vous procurer un petit composant électronique, un régulateur 5V, à qui vous donnez une tension comprise entre 7,5 et 12V et qui va vous ressortir du 5V bien propre ! Il coûte 3 francs 6 sous, alors pourquoi vous en priver ? Voici comment il vous faudra le connecter pour avoir de bon résultats⁴⁾ :

Le gros du matériel étant en place, il va nous falloir l'interfacer. La première constatation avec le format 3”12, c'est qu'il n'y a plus la possibilité de retourner le disc dans le lecteur puisque celui-ci possède deux têtes de lecture. Le problème est que l'Amsdos ne gère pas cette option… Il existe bien sûr tout un tas de programmes (ROM ou RAM) qui apportent des solutions logicielles satisfaisantes, mais il est tout de même souvent bien pratique de pouvoir changer matériellement de face, ne serait-ce que pour pouvoir utiliser sur vieux softs normalement prévus pour 3” sur 3”1/2. Pour ce faire, nous allons placer un interrupteur entre les signaux HEAD SELECT et GND sur le lecteur. De cette manière, nous pourrons choisir manuellement quelle est la face sur disc à lire.

Un autre problème qui va se poser est celui des programmes prévus pour ne fonctionner que sur le lecteur A… Pour le résoudre, il y a deux solutions : la première consiste à connecter un inverseur dans le CPC lui-même qui fera un swap entre les signaux DRIVE 0 SELECT et DRIVE 1 SELECT au niveau du FDC ; c'est ce qu'il y a de plus propre mais ça nous oblige à bidouiller le CPC comme indiqué ici. La deuxième solution consiste simplement à placer un interrupteur entre les signaux DRIVE 1 SELECT et GND aux bornes du lecteur 3”1/2. Résultat : quand celui-ci est en position fermée, le lecteur B est toujours sélectionné même lorsque le FDC fait un accès au lecteur A. Les drives A et B sont tous deux notre lecteur 3”1/2 et le lecteur 3” interne est invalidé.

Mais le plus gros problème de compatibilité qui se pose est celui du signal READY fourni par le lecteur 3”1/2… En fait, 99% des lecteurs actuellement en vente chez les épiciers gèrent un signal ”DISC CHANGED” en broche 1 ; or il s'agit de la norme PC qui diffère de la norme qui avait été choisie par toutes les autres marques⁵⁾ (Amstrad, Atari, Amiga)… heureusement, certains lecteurs (notamment chez Sony et TEAC) sont paramétrables ; vous pourrez ainsi les configurer pour qu'ils soient compatibles avec le CPC. Je vous conseille clairement de vous procurer un lecteur 3”1/2 capable de générer nativement le signaux “Ready” car c'est de loin le plus simple et le plus élégant. Mais, si vous ne pouvez pas vous procurer de tels lecteurs, il ne vous reste plus qu'à lire attentivement ce qui suit.

Le signal READY est pour ainsi dire assez important puisqu'il s'agit du signal permettant de savoir s'il y a une disquette dans le lecteur. Le FDC identifie la présence d'un disc par un READY à low alors que le signal DISC CHANGE des lecteurs 3”1/2 PC fonctionne tout à fait différemment. En pratique, on va obtenir un “disc missing” en présence d'un disc et le lecteur va se bloquer en lecture lors d'une tentative d'accès en l'absence de disc… C'est pas génial ! Contrairement à ce que semble penser le petit blond à lunettes, il ne suffit pas d'inverser le signal, d'une part car celui-ci est commun aux deux lecteurs et que ceux-ci ne le modifient que lorsqu'ils sont concernés ; d'autre part car le signal DISC CHANGE fonctionne en fait tout à fait différemment du signal READY.

Dès lors, nous avons deux solutions à notre disposition. La première, la plus utilisée mais la moins élégante, consiste à mettre le signal à la masse une fois pour toutes. Résultat : le disc est supposé toujours présent que ce soit dans le lecteur A ou dans le lecteur B. On a donc partiellement résolu notre problème ; on a effectivement un accès en présence de disc mais on a toujours un blocage en son absence et ce, pour les deux lecteurs !

Une telle solution ne peut pas convenir aux perfectionnistes que nous sommes (n'est-ce pas Madram ?). La solution idéale consiste à oublier le signal DISC CHANGE de notre lecteur 3”1/2 et à refaire notre propre signal READY… Cela va nécessiter quelques composants électroniques supplémentaires ainsi qu'une légère modification du lecteur 3”1/2 lui-même. Le circuit logique à réaliser est le suivant :

Ou bien cette version, parfaitement équivalente, à base de portes NON-ET, largement plus courantes que les portes OU :

Et comme je suis bon prince, je vous donne la référence ainsi que les cablâges d'une petite puce⁶⁾ contenant 4 de ces fameuses portes logiques NON-ET :

Et puis pour que tout soit vraiment complet, voici la référence et le cablâge d'un transistor convenant parfaitement à la tâche :

En ce qui concerne le signal DRIVE 1 SELECT, pas de problème, il est disponible sur le port disc du CPC. En revanche, je vois que le petit blond à lunettes est sceptique face à mon interrupteur…

Deux solutions (décidément, on n'en sort pas !) s'offrent à vous. La plus simple, mais pas forcément la plus évidente, consiste à localiser l'interrupteur de détection de présence de discs d'origine de votre lecteur 3”1/2 puis à détourner ses connexions avec le reste de l'électronique du lecteur pour l'insérer dans notre circuit “Ready”. Il est important de ne pas isoler l'interrupteur du reste du lecteur car le signal qu'il envoie est parfois indispensable au bon fonctionnement de ce dernier : brancher vous en parallèle, ne coupez pas les pistes. Généralement l'interrupteur lui-même est facile à localiser, il est à l'avant du lecteur. En revanche, il doit être accessible au fer à souder et ça c'est une autre histoire… Dans le cas où vous repiquez les signaux de l'interrupteur d'origine, il ne faut bien sûr pas câbler le 5V et la résistance indiqué sur les schéma ci-dessus, mais relier directement le signal à l'entrée de la porte logique.

L'autre solution, est de placer votre propre interrupteur dans le lecteur, c'est parfois plus simple si on est un peu habile. Quelle que soit la solution pour laquelle vous optez, faites bien attention à la masse et au +5V à câbler sur celui-ci.

Une fois ce système en place, votre lecteur externe se comportement de la même manière que le lecteur interne et sans perturber ce dernier. Il reste en fait encore un petit bug, mais il est du fait de l'électronique interne du CPC : le premier accès au lecteur B successif ) un accès au lecteur A et à l'éjection de la disquette du lecteur A renvoie un “disc missing” qu'un “retry” aura vite fait de faire disparaître. Ce bug existait déjà avec les lecteurs externes 3” de chez Amstrad (FDD1) et Vortex… Merci qui ? Merci Amstrad pour ce petit bug hardware sans lequel notre CPC ne serait pas vraiment lui-même.

Voici pour finir cette section un schéma illustrant la réalisation du câble CPC(+) ↔ lecteur 3”1/2.

Pour les curieux, voici le détail du brochage :

Devant le flot incessant de demandes concernant l'installation d'un lecteur 3”1/2 en lieu et place du lecteur 3” d'origine, nous avons décidé de vous proposer un petit article sur la question. Étant donné que nous avons déjà développé un bon nombre de points dans la section du montage en externe, nous nous limiterons ici à décrire ce qu'il est nécessaire de savoir pour une installation en interne.

Il existe une méthode sale qui consiste à repiquer le connecteur externe pour ramener une nappe en interne puis à forcer le signal ”DRIVE SELECT 1” : elle n'est pas digne des perfectionnistes que nous sommes ! Ce que nous allons vous expliquer ci-après, c'est comment modifier la nappe 3” et le connecteur d'alimentation pour avoir un véritable lecteur 3”1/2 interne. Ainsi, votre connecteur pour lecteur externe restera disponible pour un second lecteur (qu'il soit 3”1/2, 3” ou même 5”1/4) ou une de ces nouvelles interfaces qui émulent un floppy à partir d'une carte mémoire.

À première vue, le connecteur d'alimentation de notre bon vieux lecteur 3” est identique à celui des lecteurs 3”1/2. Mais, comme le dit l'adage : l'habit ne fait pas le moine ! Eh oui, même si le type de connecteur est identique, son brochage est différent et l'utiliser tel quel se résumerait purement et simplement à détruire notre lecteur de disquettes.

Sur CPC ancienne génération, nous avons 4 fils qui arrivent : un orange (le 5V), un rouge (le 12V) et deux noirs (les masses). Eh bien ceux-ci sont tout bonnement inversés par rapport à la connexion sur 3”1/2 ! De ce fait, il vous faut échanger les fils rouge et orange sur le connecteur. Pour ce faire, rien de plus simple : sortez les picots du boitier en plastique blanc⁷⁾, puis ré-engagez-les au bon endroit⁸⁾. Voilà, malgré un code de couleurs pas très orthodoxe, votre connecteur apporte maintenant le 5V et le 12V où il faut et vous pouvez l'utiliser pour connecter votre 3”1/2⁹⁾.

Sur 6128 plus, la situation est identique sauf que nous avons uniquement un fil rouge (le 5V¹⁰⁾) et les deux masses (les fils noirs). Ceci étant, notre 5V n'arrive toujours pas au bon endroit et il faut le déplacer à l'autre bout du connecteur. Ah ! Le petit blond à lunettes est sorti de sa torpeur. Eh oui, il n'y a pas de 12V sur les CPC+, il faut donc vous assurer que votre lecteur 3”1/2 n'en a pas besoin¹¹⁾.

Les choses seraient trop simples si le standard 3” était effectivement un standard. Ainsi, notre connecteur n'a pas grand chose à voir avec ce dont un lecteur 3”1/2 a besoin. De plus, celui-ci a été monté différemment sur CPC et sur CPC+. Heureusement, dans notre malheur, l'ordre des signaux sur la nappe est le même à une exception près. Il nous suffit donc d'ajouter le connecteur HE10 à 34 broches¹²⁾ sur notre nappe, quelques centimètres avant le connecteur HE10 à 26 broches d'origine¹³⁾. Bien sûr, si vous le souhaitez, vous pouvez également franchement retirer le connecteur d'origine et mettre le nouveau à la place. En fait, c'est même conseillé pour éviter d'avoir envie d'utiliser le connecteur d'alimentation modifié sur un pauvre 3” sans défense dans un jour d'égarement. De plus, ceci vous permettra d'avoir une plus grand longueur de nappe pour arriver jusque derrière le lecteur 3”1/2 (notamment sur CPC+ où Amstrad a été particulièrement radin). Ceci ayant été précisé, nous allons enchaîner par des petits schémas, car il est bien connu qu'un bon dessin vaut mieux que des tonnes de textes !

Ce premier schéma vous montre comment ajouter le connecteur nécessaire au branchement du lecteur 3”1/2. Comme vous pouvez le voir, celui-ci est parallèle avec le connecteur d'origine à l'exception des deux fils les plus à droite qui sont décalés de deux broches vers la droite. Enfin, le renflement noir sous les connecteurs représente le détrompeur (à positionner correctement pour pouvoir se connecter !).

Ah ! Un dernier petit détail, voici les références exactes du connecteur qu'il vous faut acheter : connecteur HE10 34 broches mâle à sertir sur câble en nappe. Pour le sertissage, nul besoin d'une pince à sertir, un étaux fera parfaitement l'affaire¹⁴⁾. Mais faites bien attention au positionnement des fils de la nappe sur les contacts en V du connecteur HE10, surtout pour les deux fils décalés.

Sur les 6128 plus, le connecteur a été monté à l'envers sur la nappe qui, de plus, est extrêmement courte ! Aussi, je vous conseille de la remplacer par une nappe un peu plus longue pour ne pas être embêté par la suite. Lorsque vous dessertirez la nappe côté carte mère, soyez soigneux pour ne pas abîmer les contacts en V et le capot du connecteur.

Et puis, comme je suis bon prince et que je veux vous éviter toute gymnastique de l'esprit, voici le schéma montrant comment ajouter votre connecteur HE10-34 sur la nappe 3” des CPC+ :

Ça y est, le petit blond à lunettes est encore en train de critiquer ! Non, je ne parlerai pas à nouveau du problème du signal ”READY” (broche 1 du lecteur de disquettes 3”1/2) ni de l'interrupteur de changement de face ; la problématique reste la même que dans le cadre d'un montage en interne et je vous invite donc à lire ce paragraphe qui explique comment s'en sortir de façon élégante… ou pas.

Vous êtes maintenant en mesure de remplacer votre bon vieux 3” par un 3”1/2 ! Pour finir, en ce qui concerne l'interrupteur de changement de face, il vous faut savoir qu'il sera en commun aux deux lecteurs puisque tous les signaux sont partagés, attention donc.

Voilà, je crois que tout a été dit sur le montage des lecteurs 3”1/2 sur CPC. Pour conclure, sachez que ce type de montage est également réalisable dans les lecteur FD1 Amstrad qui étaient livrés avec l'extension DD1 pour les CPC464. De plus, sachez que la ROM AMSDOS est sur support dans ces cartes, il est donc très simple de la remplacer par une EPROM Parados.

Ah oui, un dernier point intéressant. Ram7 a réalisé il y a quelques temps un kit 3”1/2 équipé d'une petite carte électronique qui se place entre le CPC et le lecteur. Celle-ci permet d'utiliser n'importe quel lecteur de disquettes du monde du PC (sans signal ”READY” donc) et offre de plus un switch de changement de face dédié au lecteur seul ; en résumé il s'agit là de la solution technique idéale ! Toutefois, j'ignore si ces kits sont actuellement disponibles.

Force est de constater que vous êtes une majorité à limiter l'utilisation des lecteurs 3”1/2 en “compatibilité 3 pouces”. C'est-à-dire que vous utilisez un interrupteur pour changer de face manuellement et formatez vos disquettes au lamentable format AMSDOS DATA. Vous vous retrouvez ainsi avec des disquettes de 2 x 180ko alors qu'un lecteur 3”1/2 permet normalement la gestion linéaire de disquettes de 800ko !

Ca y est, le petit blond à lunettes commence à la ramener. Oui, il existe une bidouille permettant de monter à 253ko par face avec Copyluck¹⁵⁾. Mais ça ne marche ensuite qu'en lecture¹⁶⁾ et on est bien loin des 800ko linéaires ! Oui, l'AMSDOS est incapable de gérer correctement les disquettes 3”1/2… eh bien il serait temps d'en changer ! Il existe de nombreuses ROMs alternatives¹⁷⁾ dont la plus performante est sans nul doute The Rodos System, mais elles ont toutes deux défauts majeurs : elles ne sont pas compatibles AMSDOS et elles nécessitent l'achat d'une Ramcard ou d'un Romboard.

Bon, la solution “idéale” existe, c'est Parados. Il s'agit d'une ROM qui est 100% compatible Amsdos et a l'avantage de savoir gérer correctement les lecteurs 3”1/2 de manière complètement transparente ! Une fois cette ROM installée, fini le switch de face ! Cette ROM existe depuis 1993 et ne souffre d'aucun problème majeur¹⁸⁾, pourquoi s'en priver ?

Parados se substitue en fait à l'AMSDOS tant en terme de RSX que de vecteurs ou même d'appels directs en ROM. Ça signifie que même les programmes mal codés qui font des appels directs en ROM au lieu de passer par les vecteurs système seront à même de tourner sur les nouveaux formats ! D'ailleurs, parlons-en des nouveaux formats ; il y en a une floppée. La plupart sont là simplement pour la compatibilité avec d'autres ROMs disques et les formats qui nous intéressent réellement sont les formats 800ko qui sont déclinés en deux versions : 128 entrées ou 256 entrées. Le premier a des tables d'allocations de 2ko et le second de 4k, à vous de choisir ! De toute façon, à partir du moment où votre disquette est formatée tout est transparent (de la même manière que la gestion des formats SYSTEM, DATA et IBM sous AMSDOS).

Eh, le petit blond à lunettes pose une question sensée ! Comment formater ces disquettes ? Eh bien, lorsque j'ai dit que Parados était 100% compatible au niveau des RSX, j'ai un peu menti… la RSX |DRIVE fonctionne un peu différemment puisque lancée sans paramètre elle ne renvoie plus un message d'erreur mais vous fait rentrer dans un utilitaire disque très pratique. Il vous permettra de formater, copier, renommer… bref, de gérer vos disquettes ! À la trappe Disc'O'Magic et Crime !

Nous ne détaillerons pas plus le fonctionnement de Parados ici, mais si vous désirez avoir plus d'informations, je vous invite à lire la section qui lui est consacrée dans le dossier sur les ROM.

Ça y est, vous êtes convaincus ? Passons à l'installation. Nous avons deux possibilités : en ROM externe numéro 6 ou en ROM interne numéro 7 (à la place de l'AMSDOS donc). Je vous conseille la seconde car c'est la seule qui soit 100% compatible en cas de programme sautant de façon barbare en ROM. Eh oui, si vous avez installé un tel programme sur une disquette 800ko et qu'il saute en ROM numéro 7, il va taper dans l'AMSDOS et non dans Parados donc : Disc read fail! assuré ! Je ne vais donc vous parler ici que de l'installation en ROM 7 à la place de l'AMSDOS. Nous avons trois cas de figure selon que vous possédez un CPC664, CPC6128 ou 6128 plus.

Si vous avez un CPC664 et pas de Ramcard, il vous suffit de vous faire programmer une EPROM de 16ko avec le programme de Parados et la mettre à la place de la ROM CP/M¹⁹⁾ sur la carte mère. En effet sur CPC664, la ROM CP/M est sur support, elle est donc facilement interchangeable. Si vous avec une Ramcard et que vous n'avez pas la possibilité de vous faire programmer une EPROM, alors retirez simplement la ROM CP/M de la carte mère et programmez Parados à l'emplacement de la ROM 7 sur votre Ramcard ! Simple, non ?

Si vous avez un CPC6128, ça se complique un peu. En effet, la ROM CP/M est soudée sur la carte mère. Si vous en avez la possibilité, le mieux est de la dessouder et de placer un support ; vous vous retrouvez alors dans le même cas de figure que les possesseurs de CPC664. Une autre solution consiste simplement à invalider la ROM interne pour pouvoir programmer une ROM 7 sur votre Ramcard. Si aucune de ces deux solutions ne vous convient alors vous ne pourrez utiliser Parados qu'en ROM numéro 6 ce qui est nettement moins intéressant.

Si vous possédez un 6128 plus, inutile de chercher la ROM CP/M sur la carte mère : il n'y en a pas ! La ROM se trouve en effet dans la cartouche ; il n'est donc pas possible de la substituer physiquement comme sur CPC664 ou CPC6128. Heureusement, elle est très facilement invalidable. Prenez votre Ramcard, programmez y Parados en ROM numéro 7, et hop, votre 6128 plus va automatiquement invalider la ROM CP/M de la cartouche pour prendre la vôtre : c'est beau le progrès !

Pour en finir avec Parados, je dois vous signaler qu'il en existe deux versions : la 1.0 (de 1993) et la 1.1 (de 1997). Je vous conseille la première car la seconde n'est plus compatible²⁰⁾ avec les disquettes DATA gérées à l'aide du switch de face manuel. De plus, la version 1.1 ne corrige qu'un bug d'affichage mineur dans le gestionnaire de fichiers intégré.