— Initialement publié dans Quasar CPC numéro 20, Histoires Perpendiculaires, par Tony.
Les amis, je me dois de vous raconter l'une de mes dernières aventures spatio-temporelles… or cet espace de Quasar est justement fait pour cela. Au cours de l'une de mes toutes récentes virées dans le temps, je fis une rencontre carrément spéciale. Me trouvant en cet endroit transformé par le cours des âges, je regardais aux alentours ce monde auquel somme toute, j'avais jadis participé à la transformation. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque mon regard s'arrêta sur une étonnante machine aux contours pourtant bien familiers.
Quelque chose de semblable à une extase (enfin, presque). Parler de “rencontre” est sûrement parler un peu fort, j'en conviens. Retenons alors simplement que la vue de ce merveilleurx mécanisme réveilla en moi la mémoire d'un passé peu lointain animé de discussions d'une autre dimension pourtant si réelle lorsqu'on a la chance comme moi de pouvoir voyager comme ça à travers le temps. Oui, dans le coin d'une salle multiusage (je n'ai pas osé demander le nom exact de cette sorte de complexe indéfinissable), se tenait un petit groupe d'utilisateurs d'une espèce de… comment dirais-je… d'une espèce de… oui, j'ai le mot, ça y est : d'une espèce de simulateur.
À cette époque (disons d'ici 20 ans), les simulateurs étaient chose courante. On trouvait des simulateurs de toutes sortes de choses à sensation. Le simulateur en question faisait bien partie de ce genre “d'attraction”, de cette famille d'appareils si recherchés et tant convoités. Oui mes amis, je me suis retrouvé en face d'un simulateur CPC. Vous avez bien lu. En ces temps qui nous sont encore inconnus, on se ruait vers des machines reconnues à sensation, des CPC. Qui aurait cru cela au début d'un troisième millénaire mouvementé et où l'on avait élevé l'animation 3 dimensions au rang de dieu de la dite sensation ?!
Bien loin de nos “émulateurs” assoiffés de MHz, Mo, RAM et autres barbaries d'un millénaire finissant, ces simulateurs donnaient à leurs utilisateurs le bonheur d'une sensation de toucher réel, le vrai, le costaud, le solide, la sensation pour laquelle jadis pas plus de deux générations avaient sacrifié de longues heures de leurs nuits, de leur vie.
Le phénomène touchait aussi bien les jeunes gens que les plus anciens comme en témoigne la photo que j'ai pu prendre discrètement ; vous pouvez y voir Eliot en pleine projection de sa dernière démo. Les voyages dans le temps coûtent cher, la rédaction de votre fanzine ne m'a pas laissé plus de temps mais vous avez compris le message.